« L’animal ne se nourrit pas d’attentes idéalisées envers les humains,
il les accepte pour ce qu’ils sont et non pas pour ce qu’ils devraient être. » - Boris Levinson
La zoothérapie ou médiation par l'animal, améliore le bien-être physique, mental et social des bénéficiaires, grâce à la présence d'animaux formés et consentants.
Ce n'est pas une médecine mais un soin relationnel innovant dans les domaines de la santé, de l'éducation et du social. Les animaux médiateurs offrent une écoute inconditionnelle et favorisent l'apaisement et la motivation.
Les bienfaits sont multiples. Il peut s'agir par exemple de :
S'apaiser
Créer ou recréer du lien social pour sortir de l'isolement
Créer et consolider une cohésion de groupe
Eveiller ses capacités sensorielles
Exprimer et gérer ses émotions
Travailler sa motricité (fine, avec les mains et globale, avec le déplacement du corps dans l’espace)
Travailler sa concentration ou sa mémoire
Ou encore du soutien scolaire, etc.
La zoothérapie s’adresse à tous, du nourrisson à la personne âgée, qu’il y ait présence ou non d’une pathologie ou d’un handicap. La zoothérapie met en valeur les bienfaits apportés, quels qu’ils soient et elle ne s’attarde pas sur les étiquettes. Il existe toutefois quelques contre-indications (non consentement de la personne pour le contact avec les animaux, personne contrôlant peu ou pas ses mouvements, ses cris, personne sévèrement malade, patient en isolement protecteur, contact, gouttelettes et/ou air).
Elle est destinée à des particuliers et à des institutions souhaitant en faire bénéficier leurs usagers (écoles, crèches, mairies, maisons de retraite, hôpitaux et entreprises).
Zoothérapeute depuis 2020 avec une expérience d'infirmière, j'accompagne les bénéficiaires de manière holistique, à travers des séances individuelles ou collectives, incluant des activités avec et sans l'animal.
La présence d'un zoothérapeute est essentielle pour préparer à l'avance et orienter chaque séance, afin de respecter les besoins du ou des bénéficiaires et les capacités de l'animal médiateur. L'animal facilite la communication entre le bénéficiaire et le zoothérapeute, formant la triade bénéficiaire - animal - zoothérapeute.
Je veille au bien-être des trois acteurs de la triade et me réserve le droit d'interrompre une séance si nécessaire. La séance sera due.
Un protocole sanitaire est mis en place en lien avec un vétérinaire afin de prévenir tout risque sanitaire lors des séances.
La séance projet de zoothérapie permet de faire votre anamnèse, de définir vos objectifs, vos besoins, vos envies, vos attentes et votre budget. Cette première séance permet aussi, si vous le souhaitez, de rencontrer Plume, la chienne médiatrice. Puis nous rédigeons ensemble votre programme d’accompagnement pour définir le nombre et le type de séances sur lesquelles vous souhaitez vous engager. Cette séance peut être réalisée pour un à quatre bénéficiaires ainsi que les accompagnants éventuels.
• 1h30 : 85€
Une séance individuelle se déroule avec un seul bénéficiaire (+ accompagnant si nécessaire).
• 30mn : 30€
• 1h : 55€
• 1h30 : 75€
Une séance collective se déroule avec deux à quatre personnes maximum pour un accompagnement de qualité (+ accompagnant si nécessaire). Exemples de séances collectives :
Un EHPAD propose à ses résidents des séances de motricité fine et d'ateliers mémoire, avec confection de friandises pour la chienne, séance de brossage, etc.
Des parents d'élèves se regroupent et offrent du soutien scolaire en compagnie de la chienne à leurs enfants, afin de faciliter l'écoute et le non-jugement.
Une crèche veut proposer un éveil éducatif à ses tout-petits : travail de la communication, de la motricité fine et globale ou encore du développement intellectuel et social autour de l'animal.
• 30mn : 40€
• 1h : 74€
• 1h30 : 98€
Le terme « médiation animale » est source de confusion car on pourrait penser que c’est une médiation « pour » l’animal. Mais il est plus court et plus facile à prononcer que le terme « médiation par l’animal » qui lui, permet de mettre l’accent sur le fait que la médiation est bien réalisée « par » l’animal et non pas « pour » l’animal. Ce concept apparaît en France au début des années 2000 et la fondation Adrienne et Pierre Sommer en donne la définition suivante : « c'est la recherche des interactions positives issues de la mise en relation intentionnelle homme-animal dans les domaines éducatif, thérapeutique ou social ».
Le terme de « médiation » vient du latin mediare qui signifie « s'interposer », souvent pour faciliter la communication entre deux personnes à l'aide d'un intermédiaire. Dans la médiation animale, l'intervenant oriente les activités de la séance en fonction des besoins et des objectifs du bénéficiaire et c'est l'animal qui a ce rôle de médiateur dans la relation d'humain à humain : il apporte motivation, apaisement ou encore écoute au bénéficiaire. Et il offre un contexte favorable : il ne juge pas.
Le terme « zoothérapie », venant du Canada, est aussi souvent utilisé mais il a une connotation un peu restrictive à l’oreille de la personne lambda car il ne concernerait que le domaine thérapeutique, sans prendre en compte les domaines éducatif et social. De plus, en France, les professionnels qui disposent d’un diplôme d’Etat (par exemple : kinésithérapeute, ergothérapeute, psychothérapeute, etc), souhaitent se réserver le terme de « thérapeute » bien qu'il n'y ait pas de législation qui encadre cette appellation.
De plus, l'association internationale des interactions humain-animal (IAHAIO), distinguent la TAA (thérapie assistée par l'animal), l'EAA (éducation assistée par l'animal) et l'CAA (Coaching assisté par l'animal) de l'AAA (activité assistée par l'animal). La TAA, l'EAA et l'CAA sont exercées, selon eux, par des professionnels dont l'expertise est reconnue dans les domaines de la thérapie, de l'éducation ou du coaching, avec des interventions structurées autour d'objectifs orientés et planifiés. Les effets et progrès des interventions sont évalués et inclus dans des écrits professionnels. Alors que l'AAA serait souvent menées par un bénévole et son animal, au cours de visites informelles et impliquerait plutôt des objectifs non planifiés de motivation, d’éducation ou de récréation,
Toutefois, étymologiquement, « zoo » signifie « animal » et « thérapie » signifie « soigner », « prendre soin ». Le terme « zoothérapie » signifie donc « soigner par l'animal », tout comme l'« art-thérapie », discipline qui prend soin par l'art ou la « musicothérapie » qui soigne par la musique. Attention d’ailleurs à ne pas faire le raccourci, l'animal n'est pas un thérapeute, non, tout comme l'art ou la musique ne sont pas non plus des thérapeutes. Ce sont des médiateurs qui permettent de faciliter le lien entre le soigné et le soignant.
De plus, d’un point de vue purement philosophique, « soigner » ou « prendre soin », ne signifient pas forcément « guérir » ou délivrer quelqu’un d’une maladie. Il signifie plutôt « accompagner », « apporter les soins nécessaires à la santé de quelqu’un », ce qui donne un sens plus large à l’idée. L'OMS donne d’ailleurs cette définition de la santé : « Etat de complet bien-être physique, mental et social qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Avec cette définition, on en revient donc bien aux domaines éducatif, thérapeutique ou social.
Ces termes définissent la même discipline du « prendre soin par la présence des animaux ».
Selon AZCO, on parlera des 6 voies du bien-être ci-dessous:
satisfaire ses besoins vitaux de manière autonome, physiologique : respirer, boire, manger, dormir, éliminer...
profiter pleinement de ses 5 sens : éveil des capacités sensorielles, découvrir ou redécouvrir les plaisirs auditif, tactile, gustatif, olfactif ou visuel, expérimenter en sécurité...
s'épanouir grâce à sa motricité (globale avec le corps et fine avec les mains) : écouter ses limites corporelles, auto évaluer sa douleur, travailler son équilibre, s'exprimer avec son corps, danser, tricoter, dessiner, connaître les parties de son corps...
vivre sa relation à l'autre de façon constructive et sereine : jouer, commencer ou reprendre une activité sociale (école, sport, bénévolat, activités en groupe, travail, etc), communiquer pour comprendre et se faire comprendre, renforcer l'entraide et la communication au sein d'une équipe, gérer ses sentiments et ses émotions...
se sentir utile, à sa place, investir son originalité : découvrir ses atouts, ses qualités, prendre soin de sa santé, donner du sens à une action, aider, agir, prendre confiance en soi...
pouvoir se ressourcer dans son monde intérieur : se détendre, s'apaiser, maintenir ou améliorer sa mémoire, sa concentration, imaginer, créer...
Un animal médiateur n'est pas un simple animal domestique que l'on emmène en séance.
L'animal médiateur c'est, d'une part, un animal de compagnie qui a tissé un lien étroit et positif avec l'intervenant.
Mais d'autre part, c'est un partenaire ! Il est adapté au public bénéficiaire. Il est sélectionné et éduqué en fonction de son espèce, de son caractère mais aussi de ses limites. Un animal médiateur est choisi pour être emmené en séance dans le respect de son bien-être, c'est un animal épanouit en dehors et pendant les séances.
Je suis formée à l'éthologie du chien et du chat. Je sais reconnaître quand un de mes animaux montre des signes de malaise, d'agacement afin de pouvoir l'écouter et agir pour le sortir d'une situation inconfortable.
Parfois, il arrive qu'au moment de partir en séance, l'animal ne soit pas en forme. Dans ce cas, je réadapte la séance sans l'animal. De plus, certaines situations (ex: mouvements brusques, cris, matériel médical, odeur) sont travaillées hors séances afin d'habituer l'animal et que cela ne soit plus un stress pour lui.
L'Homme et l'animal cohabitent sur Terre depuis la Préhistoire. L'archéologie a permis d'identifier via les ossements, qu'au fil du temps, l'Homme a simplement cohabité avec puis domestiqué certains animaux pour en faire des aides de travail avec le développement de l'agriculture notamment. Il en a apprivoisé d'autres pour simple compagnie.
A l'époque de l'Antiquité (3 000 ans av J-C jusqu'à l'an 476), les écrits apparaissent. On y découvre que l'animal est impliqué dans de nombreux processus de guérison ou de protection, via des croyances populaires, religieuses ou des rituels.
Au IXème siècle est recensée la première expérience d'introduction d'animal auprès des malades à Gheel en Belgique. On confiait la garde et l'entretien d'oiseaux à des malades pendant leur convalescence, ce qui a permis d'observer que cette activité leur redonnait du moral et confiance en eux.
A la fin du XVIIIème siècle en Angleterre, William Tuke était horrifié des méthodes cruelles avec lesquelles étaient traités les patients souffrant de troubles psychiques dans des asiles d'aliénés. Il fonda l'institut York Retreat qui ouvrit ses portes en 1796, où l'on confiait aux patients des lapins et des volailles. Cela leur permettaient d'avoir une occupation et de se responsabiliser, d'être plus apaisés, d'améliorer leur concentration.
Pendant la guerre de Crimée (1854-1856), Florence Nightingale, fondatrice des techniques infirmières modernes, proposa l'utilisation des animaux pour améliorer la qualité de vie des patients. Elle confiait une tortue aux patients en cours de guérison, ce qui leur apportait réconfort et permettait de diminuer leur anxiété.
En 1867, l'Institut Bethel en Allemagne fut fondé. On utilisait des oiseaux, des chats, des chiens ou des chevaux et autres animaux de ferme pour soigner certains patients épileptiques.
Les expériences de mise en relation des animaux et de personnes en difficulté se sont développées à partir du XXème siècle aux Etats-Unis et au Québec et la théorisation des pratiques a commencé dans les années 50 avec le Dr Boris Levinson, pédopsychiatre américain, grand pionner de la thérapie facilitée par l'animal.
Puis les études scientifiques se sont multipliées dans les années 70 et 80, avec les recherches du couple de psychiatres américains Elisabeth et Samuel Corson, les recherches et expériences du vétérinaire Ange Condoret de Bordeaux.
Au début du XXIème siècle, on assiste à un développement de plus en plus croissant de la médiation par l'animal, avec la médiatisation de cette pratique en parallèle des premières certifications pour permettre la reconnaissance officielle de la médiation par l'animal.
Une personne qui déambule la nuit peut retrouver la sérénité dû aux séances régulières avec l’animal médiateur ; les psychotropes pourront être diminués.
Une personne aphasique, atteinte d’une démence par exemple, peut se mettre à communiquer.
Une personne atteinte de dépression peut retrouver une estime d’elle-même en prenant soin de l’animal.
Un enfant atteint d’autisme peut développer ses capacités sensorielles.
Une personne qui ne marche plus peut retrouver le goût de se promener.
Une personne âgée qui a de la peine à s’intégrer au groupe en maison de retraite (de par des troubles cognitifs par exemple) aura plus de facilité à communiquer avec les autres résidents autour du sujet d’un animal médiateur.
Une personne en repli social peut participer à des activités collectives ou reprendre le travail.
Un enfant en échec scolaire peut évoluer à son rythme et retrouver le goût d’apprendre.